Dans un contexte où l’Union européenne renforce ses exigences en matière de durabilité, les emballages et les supports de manutention, en particulier les palettes, sont au cœur des préoccupations réglementaires. Ces supports passent du statut de “simples consommables”, à celui d’actifs réglementés, dont la gestion doit désormais répondre à des critères environnementaux, éthiques et économiques très stricts.

🔍Quatre réglementations majeures — RDUE, REP EIC, PPWR et CSRD — redessinent les contours de la logistique et imposent une transformation en profondeur des pratiques.

À compter du 30 décembre 2025, et au plus tard le 30 juin 2026, toutes les entreprises de transformation et/ou de négoce de produits en bois ou dérivés du bois devront se conformer au Règlement européen contre la déforestation (RDUE).

Celui-ci impose une transparence totale sur l’origine du bois utilisé dans la production des produits commercialisés, y compris pour les palettes en bois. Ce texte vise à lutter contre la déforestation importée*, en responsabilisant l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique.

Objectif : lutter contre la déforestation importée*.

Ces entreprises devront intégrer des systèmes de traçabilité fiables pour collecter, stocker et transmettre les preuves de conformité. En cas de manquement, les sanctions pourront être sévères :  retrait ou confiscation de produits, interdiction de commercialisation, amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d'affaire. 

Qu’est-ce que cela implique pour vous, en tant qu’usager de la palette ?

Même si vous ne mettez pas vous-même du bois neuf sur le marché, vous êtes concernés dès lors que vous utilisez, achetez, ou revendez des palettes bois dans le cadre de vos activités.

Vous devrez vous assurer que vos fournisseurs de palettes sont en conformité avec le RDUE et qu’ils vous transmettent les informations obligatoires, notamment :

• Le numéro de déclaration RDUE (déclaration de diligence raisonnée) généré via le portail européen,
  
• Les documents prouvant la légalité et la durabilité du bois (type d’essence, coordonnées GPS de la zone d’exploitation, preuve de gestion durable),
  
• Une clause contractuelle de garantie sur la conformité.

Entrée en vigueur en Janvier 2025, la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) pour les Emballages Industriels et Commerciaux (EIC) impose aux entreprises mettant sur le marché des palettes ou autres emballages, de prendre en charge leur fin de vie. Pour répondre à cette obligation, elles devront  Les acteurs du secteur sont ainsi incités à :

• Réduire leurs volumes de palettes perdues,
  
• Opter pour des palettes réutilisables,
  
• Piloter le réemploi via des outils de suivi et de gestion.
  
  

Opalean propose une plateforme collaborative qui renforce la gestion des supports de manutention en économie circulaire, pour améliorer leur rotation, limiter les pertes, et optimiser votre contribution à la REP.

La PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation), en cours d’adoption définitive, prévoit une transformation radicale du secteur dès 2026 :

✅ Interdiction progressive des palettes à usage unique
✅Obligation d’utiliser des palettes réutilisables, recyclables, écoconçues et traçables
✅ Objectifs de performance environnementale stricts

Ce règlement vise à construire une supply chain circulaire, avec une réduction drastique des déchets et une standardisation des emballages durables. Pour les usagers de la palettes, cela signifie repenser totalement leur stratégie logistique.

Avec la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), les entreprises soumises à cette directive** devront intégrer la gestion de leurs palettes et emballages dans leur bilan extra-financier dès 2025.

Cela inclut :

• La traçabilité des supports
  
• Leur impact carbone
  
• Leur taux de réutilisation ou de recyclabilité
  
• Et les mesures mises en place pour améliorer leur circularité
  
  

💡 Les données collectées via la plateforme Opalean permettent de fournir des indicateurs fiables et valorisables dans les rapports RSE ou CSRD.

** Votre entreprise est-elle soumise à cette directive ? en savoir plus 

Bien que chaque réglementation ait ses spécificités, elles convergent toutes vers une transformation commune de la supply chain. Les entreprises doivent dès aujourd’hui adapter leurs pratiques logistiques et outiller leurs processus pour répondre aux nouvelles obligations.

1. Une traçabilité totale des supports

Il ne s’agit plus uniquement de suivre les produits, mais bien de tracer chaque palette, chaque caisse, chaque roll, de sa fabrication à sa fin de vie. Cela implique une collecte de données rigoureuse (origine, flux, durée de vie) et leur centralisation dans un système structuré et exploitable.

2. Une gestion digitalisée en temps réel

La digitalisation devient incontournable. La gestion sur Excel ou à la main ne suffit plus. Pour respecter les normes, les entreprises ont besoin d’un outil de gestion centralisé, capable de fournir une vision en temps réel sur les stocks, les pertes, les retours et les cycles de réemploi.

3. Une collaboration renforcée

Les réglementations imposent une coopération entre tous les maillons de la chaîne logistique : fabricants, transporteurs, distributeurs, prestataires de réemploi… Il faut pouvoir partager les informations, fluidifier les échanges, et gérer de manière collaborative les supports.

4. Des indicateurs fiables pour le reporting

Les nouvelles obligations de reporting (CSRD, REP) exigent des données auditables, traçables, standardisées. Les entreprises doivent donc disposer de tableaux de bord automatisés, intégrant des KPIs comme le taux de restitution, l’empreinte carbone des supports, etc.

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*La déforestation importée couvre l'importation de matières premières ou de produits transformés dont la production a contribué, directement ou indirectement, à la déforestation, à la dégradation des forêts ou à la conversion d'écosystèmes naturels dans les pays producteurs